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Le Parti de la France Occitanie Guy Jovelin - Page 1361

  • Morbihan : Le match de football de district tourne au pugilat. La présidente du club incriminé rétorque avoir entendu des insultes racistes sur le terrain

    Publié par Guy Jovelin le 21 septembre 2021

    Dimanche 19 septembre, alors que l’US Le Cours affrontait l’AS Arzon-Tour du Parc, le match a dû être écourté sur la fin après des violences entre joueurs.

    Le président de l’US Le Cours parle d’abord d’insultes à l’égard de ses joueurs et du corps arbitral, puis des tacles, jusqu’à ce qu’un adversaire écrase la cuisse d’un de ses joueurs, « et lui mette des coups de crampon ». « Mon joueur se relève, repousse l’autre, qui lui met alors trois droites en plein visage », retrace-t-il. Les deux sont blessés à la lèvre, le match est alors suspendu.

    Dans le vestiaire, (…) les insultes continuent de fuser à l’égard de ses joueurs – « du grand vocabulaire » – et des menaces, telles qu’« on va vous attraper », sont également proférées. De peur d’être agressés physiquement, ils trouvent refuge dans les locaux « pendant vingt minutes », appellent le 17, « mais aucune patrouille n’est envoyée ».

    Une version que la coprésidente de l’AS Arzon-Tour du Parc, réfute. « Ça fait quatre ans que je suis dans ce club, c’est la deuxième fois que ça se passe comme ça », assure-t-elle. Pour elle, ce sont ses joueurs qui ont été agressés et insultés. « Les insultes racistes, il y en a assez », s’agace-t-elle.

    Le Télégramme via fdesouche

    Trombinoscope 2021-2022 de l’équipe incriminée et feuille de match

  • La Seine-Saint-Denis ayant trop d’allocataires du RSA, l’État mettra la main à la poche dès 2022

    Publié par Guy Jovelin le 21 septembre 2021

    fdesouche

    Le département de Seine-Saint-Denis, en proie à des difficultés financières en raison du nombre d’allocataires du revenu de solidarité active (RSA), s’apprête à bénéficier dès 2022 de la “renationalisation” du RSA […]

    Capital

    […] Avec près de 90.000 foyers bénéficiaires du RSA, la Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre de France métropolitaine, fait face à une dépense de plus en plus difficilement supportable pour ses finances. En 2020, il a versé 551 millions d’euros au titre de cette allocation – soit plus d’un quart de ses dépenses de fonctionnement -, dont 220 millions restant à sa charge après la compensation de l’Etat. Depuis 2012, ce reste à charge a augmenté de 120 %, soit davantage que le RSA (+54 %), indique-t-on au conseil départemental.

     

    […] En contrepartie, le département s’est engagé à doubler les crédits consacrés à l’insertion des allocataires – une compétence qu’il conservera. Aujourd’hui, ceux-ci représentent seulement 5 % de ses dépenses liées au RSA, contre 10 % en moyenne dans les autres départements.

    « C’est un accord gagnant-gagnant puisque le département retrouve des marges de manœuvre financière et qu’il réinvestit sur une politique prioritaire pour lui et pour l’Etat », explique-t-on à Matignon.

    Le RSA a déjà été recentralisé à Mayotte et en Guyane en 2019, ainsi qu’à La Réunion en 2022. […]

    Les Echos

  • Terrorisme : le procès inédit d’un groupuscule d’ultradroite OAS a débuté à Paris

    Publié par Guy Jovelin le 21 septembre 2021

    Terrorisme : le procès inédit d'un groupuscule d'ultradroite OAS a débuté à Paris

    Ils voulaient «enclencher la ‘remigration’ basée sur la terreur». Le procès inédit de six anciens membres du groupuscule d’ultradroite Organisation des armées sociales (OAS), jugés pendant deux semaines pour des projets d’attaques terroristes, a débuté mardi 21 septembre à Paris.

    Depuis 2017, six enquêtes liées à des projets d’attentats d’ultradroite, dont celle sur l’OAS, ont été ouvertes par le parquet antiterroriste. Ce dossier OAS est le premier à être jugé. L’acronyme OAS rappelle délibérément celui de l’Organisation armée secrète, responsable d’une campagne sanglante contre l’indépendance de l’Algérie dans les années 1960.

    (…) Leurs cibles envisagées: des personnes musulmanes, juives, arabes, noires… ou encore Christophe Castaner, alors porte-parole du gouvernement, et Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France insoumise.

    www.lefigaro.fr via fdesouche

  • Immigration : comment en finir avec les frontières passoires ?

    Publié par Guy Jovelin le 21 septembre 2021

    Immigration : comment en finir avec les frontières passoires ?

     

     
     

    Les débats de l’élection présidentielle en 2022

    Par Paul Tormenen, juriste et spécialiste des questions migratoires ♦ À quelques mois de l’élection présidentielle qui aura lieu en avril 2022, les candidats déclarés ou potentiels à ce scrutin multiplient les propositions en matière d’immigration. À en entendre certains, il suffirait d’un peu de volonté politique pour que notre pays ne subisse plus les flux migratoires délirants qu’il connaît actuellement. Ils sont en revanche souvent discrets sur la nécessité ou non de faire évoluer le droit existant pour retrouver des marges de manœuvre en la matière. Les réactions atterrées dans le camp « progressiste » après les déclarations de Michel Barnier (LR) annonçant vouloir affranchir la France des règles de la Cour européenne des droits de l’homme relatives à l’immigration sont révélatrices des tabous qui existent en la matière.
    Avec un premier article consacré au principe du non-refoulement, Paul Tormenen ouvre une série présentant les verrous à lever pour reprendre les rênes d’une politique migratoire choisie, et non plus subie. Ces questions se posant également à d’autres pays européens soumis au même droit international que la France (conventions internationales, droit européen), un point sur la situation de certains d’entre eux illustrera les contraintes du cadre juridique actuel et comment elles sont gérées à l’étranger.
    Loin d’être un débat de juristes, la réponse aux questions qui seront posées conditionne l’avenir de la population des pays européens, et de la France en particulier, face à l’immigration massive qu’elle subit.
    Polémia

     

    L’immigration clandestine déferle de plus belle en Europe

    De nombreux indicateurs sont actuellement au rouge sur le front de l’immigration : nombre d’arrivées sur les côtes italiennes et espagnoles, nombre de demandes d’asile déposées en France, etc. (1). C’est par centaines de milliers que de très nombreux clandestins extra-européens tentent chaque année, très souvent avec succès, de s’installer en Europe en général et en France en particulier.

    Le rétablissement des transports internationaux et de l’activité des passeurs, conjugué à la pauvreté dans les pays extérieurs à l’Union européenne, a contribué à amplifier considérablement ce phénomène.

    L’utilisation de migrants poussés vers les frontières des pays européens comme moyen de pression diplomatique est désormais courante. Les tentatives d’intrusion massive de clandestins en Grèce, facilitées par les autorités turques en mars 2020, ont été suivies et imitées par les autorités marocaines contre l’Espagne à Ceuta en mai 2021 et par les autorités biélorusses contre la Lituanie, la Lettonie et la Pologne depuis juin 2021 (2).

    Pour compliquer le tout, la Commission européenne demande aux différents gouvernements européens d’accueillir plus de ressortissants afghans que le nombre auquel ils se sont engagés initialement (3). Mais chacun aura compris que les relocalisations souhaitées par l’Union européenne, loin de tarir les flux migratoires, ne feront que s’ajouter à l’immigration clandestine et légale pourtant déjà considérable.

    La règle du non-refoulement au service de l’immigration clandestine

    Pour faire face à l’immigration clandestine qui redouble en Europe, de nombreux pays européens essaient, parfois avec succès, d’intercepter les clandestins aux frontières et de les refouler. Ils sont pourtant entravés dans cette pratique par une règle juridique particulièrement contraignante : le non-refoulement.

    L’Union européenne, la Cour européenne des droits de l’homme, la Cour de justice de l’Union européenne et certaines organisations internationales exigent une application scrupuleuse de ce principe. Dans l’offensive juridique lancée contre les États qui font respecter leurs frontières, c’est leur capacité même à décider qui entre sur leur territoire et qui n’y entre pas qui est en jeu.

    La règle du non-refoulement

    Parfois présenté comme la pierre angulaire du régime de protection des réfugiés, le principe du non-refoulement implique que les demandeurs d’asile ne doivent pas être renvoyés vers un pays dans lequel ils ont une raison de craindre des persécutions. Cette règle est applicable dans tous les États membres de l’Union européenne ou du Conseil de l’Europe. D’autres textes que la convention de protection des réfugiés de 1951 ont consacré le principe du non-refoulement dans l’Union européenne : le Code frontières Schengen, la directive européenne 2013/32 et le règlement Dublin sur l’asile, etc. Ces différentes sources de droit imposent plus généralement aux États de garantir que les ressortissants de pays tiers se trouvant illégalement sur leur territoire mais aussi à leurs frontières puissent faire une demande d’asile.

    Concrètement, le principe du non-refoulement permet à tout étranger en situation irrégulière se présentant à la frontière d’un pays européen de faire valoir qu’il souhaite déposer une demande d’asile. Cette démarche lui permet d’être admis sur le territoire du pays qui traite sa demande.

    Le difficile contrôle des frontières pour endiguer l’immigration

    De la mer Baltique à la mer Méditerranée, plusieurs gouvernements de pays européens entendent désormais faire respecter leurs frontières de manière résolue. Cette volonté de ne pas laisser entrer dans leur territoire des étrangers en situation irrégulière se manifeste par leur refoulement quand ceux-ci se présentent aux frontières du pays. La pression migratoire actuelle a amené plusieurs gouvernements à systématiser cette pratique qui n’est pas nouvelle (4).

    La Lituanie

    Depuis plusieurs mois, des milliers de migrants sont convoyés par avion d’Irak et de Turquie vers la Biélorussie pour y être ensuite « poussés » vers la frontière lituanienne. Début août, les autorités lituaniennes ont permis aux douaniers et aux militaires postés aux frontières du pays de pratiquer le refoulement des clandestins qui tentent d’entrer illégalement dans l’Union européenne (5).

    Le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) s’est empressé de se déclarer « hautement concerné » par ces refoulements (6). La Commission européenne s’est, quant à elle, contentée de débloquer 36 millions d’euros début août pour… aider à la prise en charge des migrants (7).

    La Lettonie

    La Lettonie doit également faire face à de nombreuses tentatives d’entrées illégales sur son territoire. À la suite de la décision du gouvernement letton de pratiquer des refoulements, le HCR a envoyé des émissaires afin de vérifier que les droits des migrants prévus par les engagements internationaux du pays et les directives européennes sont bien respectés. Le représentant de la Commission européenne a pour sa part indiqué qu’il acceptait les « déplacements » des clandestins interceptés à la frontière vers les points de passage officiels, mais qu’il refusait catégoriquement les refoulements (8).

    La Pologne

    La pression migratoire à la frontière orientale de la Pologne n’est pas une nouveauté. Depuis plusieurs années, des dizaines de milliers de migrants tentent de la franchir à partir de la Biélorussie (9). Ils sont très souvent refoulés par les douaniers.

    Le gouvernement polonais envisage par ailleurs de pénaliser les franchissements illégaux de sa frontière et de rendre plus difficiles les demandes d’asile de ceux qui s’introduisent clandestinement dans le pays. Le secrétaire d’État aux affaires intérieures, Bartosz Grodecki, a déclaré récemment : « En tant que membre de l’Union européenne, nous devons remplir nos obligations communautaires, c’est-à-dire protéger à la fois la frontière de la Pologne et également la frontière extérieure de l’Union européenne » (10). C’est pourtant sur la base du droit communautaire que les autorités polonaises viennent de se faire condamner par la Cour européenne des droits de l’homme à 30 000 euros de dommages et intérêts pour avoir refoulé trois migrants à la frontière avec la Biélorussie.

    La Hongrie

    Contrairement à la Pologne, la Hongrie a d’ores et déjà modifié son arsenal juridique pour permettre les refoulements aux frontières (11). Ses douaniers les pratiquent d’ailleurs depuis plusieurs années. Chaque année, plusieurs milliers d’étrangers en situation irrégulière sont ainsi refoulés vers la Serbie. Cela a valu aux autorités hongroises non seulement plusieurs condamnations par la Cour européenne des droits de l’homme et par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) mais également le désengagement de Frontex de l’assistance à ses frontières en début d’année 2021 (12).

    Dernier épisode en date, la Commission européenne a saisi en juillet 2021 la CJUE pour faire condamner les autorités hongroises au chef de « restriction illégale du droit d’asile » (13).

    La Grèce

    Le ministre des Affaires étrangères grec, Miltiádis Varvitsiótis, a lors d’une récente déclaration été catégorique : « La Grèce ne sera pas le pays de premier accueil des réfugiés afghans » (14). Dans cet objectif, le gouvernement grec a adopté en juin 2021 une loi permettant de renvoyer plus facilement les demandeurs d’asile venus de Turquie. Le classement de la Turquie comme « pays sûr » aboutit à rejeter la grande majorité des demandes d’asile des ressortissants de cinq pays ayant rejoint clandestinement la Grèce (15).

    Les autorités grecques font l’objet de nombreuses critiques pour pratiquer des refoulements de clandestins, notamment en mer Méditerranée. ONG, Conseil de l’Europe et Commission européenne n’ont pas de mots assez durs pour condamner la lutte contre l’immigration clandestine, qui a pourtant déjà des résultats tangibles sur le nombre d’arrivées dans le pays. La Commission européenne ne se limite pas à une condamnation formelle : elle vient de bloquer le versement à la Grèce de fonds promis pour le renforcement de ses patrouilles en mer Égée (16).

    L’Italie

    En Italie, Matteo Salvini, quand il était ministre de l’Intérieur en 2019, pratiquait des « refoulements » en refusant de laisser accoster les bateaux de migrants et des ONG arrivant à proximité des côtes italiennes. Cette politique a entraîné une baisse drastique du nombre de clandestins arrivés par la mer en Italie. Mais le nouveau gouvernement dirigé par Mario Draghi, auquel la Lega participe, accepte désormais que les bateaux des clandestins et des ONG accostent sur les côtes italiennes. La conséquence de cette pratique de non-refoulement est tangible : le nombre d’arrivées recensées de clandestins par la mer (39 900) est au 5 septembre près de quatre fois supérieur à toute l’année 2019 (17).

    L’Espagne

    En Espagne, la question des refoulements des clandestins est particulièrement aiguë à Ceuta et Melilla, compte tenu de la frontière partagée avec le Maroc. Les autorités espagnoles y opèrent depuis plusieurs années des refoulements systématiques des migrants souhaitant entrer clandestinement dans le territoire espagnol. Cette pratique a été tolérée sous certaines conditions par le Conseil constitutionnel espagnol dans une décision rendue en novembre 2020 (18). La CEDH a pour sa part jugé que les migrants devaient dans ces territoires passer par « les postes frontières habilités », comme le prévoit la loi espagnole. La justice espagnole a néanmoins ouvert une enquête concernant les refoulements « à chaud » de mineurs pratiqués lors des intrusions massives à Ceuta en mai 2021. La loi d’exception propre aux enclaves espagnoles en Afrique du Nord fait l’objet de critiques acerbes de la part d’ONG et de certaines organisations internationales, qui réclament son abrogation.

    Le Royaume-Uni

    Le Royaume-Uni subit également une forte immigration clandestine, qui transite par la France. Le gouvernement britannique a annoncé récemment autoriser les refoulements des bateaux de clandestins qui se dirigent par la Manche vers les côtes du pays (19).

    Le ministre français de l’Intérieur a vivement critiqué cette décision. Son homologue anglais, Priti Patel, est resté inflexible : « Arrêter les bateaux est le seul moyen de casser le business des passeurs de migrants. » Un projet de loi prévoyant l’interdiction de toute demande d’asile qui ne serait pas faite avant l’arrivée sur le territoire britannique est actuellement discuté au Parlement. Les autorités du pays souhaitent également modifier le droit maritime applicable, afin de faciliter les opérations de refoulement des embarcations, même à proximité des côtes anglaises.

    La France

    En France, le nombre de « non-admissions » de clandestins sur le territoire est passé de 16 000 en 2015 à 53 600 sur les huit premiers mois de l’année 2020 (20). Ces chiffres ne montrent pas seulement le travail acharné des douaniers. Ils illustrent la très forte « pression migratoire » à la frontière avec l’Italie et l’Espagne, un terme pudique pour éviter de parler d’un début de chaos. La tâche des douaniers français est ardue : ils sont parfois sous la surveillance des No Borders, ces militants de l’abolition des frontières. C’est ainsi qu’à la frontière franco-italienne, des militants No Borders se targuent d’observer le travail des douaniers, de « chercher la faille » et de chercher parmi des migrants ceux qui pourraient former un recours contre leur refoulement pour excès de pouvoir… (21). De nombreuses associations et ONG mènent ainsi une véritable guérilla juridique pour faciliter l’entrée d’étrangers en situation irrégulière en France, bien qu’ils viennent de pays limitrophes où ils ne sont aucunement menacés. Il est utile de rappeler que le contentieux des étrangers représente près de 40 % de l’activité des tribunaux administratifs et 50 % de l’activité des cours administratives d’appel (22).

    ******

    La situation dans de nombreux pays européens met en lumière l’impérieuse nécessité de faire évoluer le principe jusqu’ici intangible du non-refoulement. Il devient en effet de plus en plus manifeste que priver les États du pouvoir de décider qui entre sur leur territoire et qui n’y entre pas revient à remettre en cause le principe de régularité du séjour, et, in fine, à abolir les frontières. Cela est d’autant plus vrai que les migrants franchissent la frontière vers l’Europe à partir de pays limitrophes qui leur offrent la possibilité d’exercer leurs droits et où ils n’y sont pas persécutés. On ne peut également pas passer sous silence la motivation économique de ces migrants qui font des milliers de kilomètres pour s’installer en Europe. Il s’agit beaucoup trop souvent de mettre un pied dans la porte d’un pays européen en utilisant un droit individuel, pour n’en plus repartir.

    Certains pays, comme la Hongrie et la Grèce, en ont déjà tiré les conséquences. D’autres, comme la Pologne et le Royaume-Uni, s’apprêtent à le faire. Mais, ce faisant, ils s’affranchissent de règles internationales auxquelles ils sont soumis (convention de 1951 sur l’asile, Charte des droits fondamentaux de l’UE, etc.). Au sein de l’Union européenne, le rapport de force n’est pour le moment pas favorable aux pays qui privilégient leur continuité historique au droit des étrangers à s’installer chez eux. Il n’est pas certain que cela sera toujours le cas. Les lignes sont en train de bouger.

    Paul Tormenen
    15/09/2021

    (1) « En France, pas de passe sanitaire pour les immigrés ». Polémia. 10 août 2021.
    (2) « Lituanie : nouvelle offensive migratoire contre les frontières extérieures de l’Union européenne ». Breizh-Info. 15 juillet 2021.
    (3) « Statement by commissioner Johansson ». Commission européenne. 18 août 2021.
    (4) « Push back policies and practice in Council of Europe member states ». Conseil de l’Europe. 8 juin 2019.
    (5) « La Lituanie commence à refouler les migrants en provenance de la Biélorussie voisine ». RFI. 4 août 2021.
    (6) « EU closes ranks to halt direct attack from Belarus with migrants ». Reuters. 18 août 2021.
    (7) « Commission approves €36.7 million to support migration management in Lithuania ». Commission européenne. 11 août 2021.
    (8) « Latvia starts pushing back migrants at tense Belarus border ». Reuters. 11 août 2021.
    (9) « European Court of Human Rights accuses Poland of illegal pushbacks ». InfoMigrants. 9 juillet 2021.
    (10) « Migrants in limbo at Poland-Belarus border as Polish legalise pushbacks ». Euronews. 24 août 2021.
    (11) « Access to the territory and push backs ». Asylumineurope.org. 15 avril 2021.
    (12) « Frontex ferme les yeux sur les refoulements illégaux en Hongrie ». OSAR. 14 janvier 2021.
    (13) « L’UE saisit la Cour de justice contre la Hongrie pour avoir “illégalement restreint le droit d’asile” ». InfoMigrants. 16 juillet 2021.
    (14) « Minister : Greece won’t bear brunt of Afghans refugees ». Ekathimerini.com. 24 août 2021.
    (15) « Grèce : inquiétude de nombreux migrants après la nouvelle loi qui prévoit leur renvoi en Turquie ». InfoMigrants. 22 juillet 2021.
    (16) « EU-Kommission blockiert Zahlungen an griechische Küstenwache ». Der Spiegel. 29 août 2021.
    (17) « Sea arrivals in 2021 ». Italie. 5 septembre 2021. Operational portal. UNHCR.
    (18) « Tribunal Constitucional español avaló devoluciones de inmigrantes desde Ceuta y Melilla ». El Periodista. 19 novembre 2020.
    (19) « Boris Govt finally considering turning back migrant boats, French furious ». Breitbart. 9 septembre 2021.
    (20) « Avis présenté au nom de la commission des affaires étrangères sur le projet de loi de finances pour 2021 » n° 3362, présenté par M. Pierre Henri Dumont. Assemblée nationale. 9 octobre 2020.
    (21) « À Nice, le renvoi de jeunes migrants suspendu ». Le Figaro. 25 février 2018.
    (22) « Simplifier le contentieux des étrangers, dans l’intérêt de tous ». Conseil d’État. 9 octobre 2020.

  • 25 Septembre : Hommage aux Harkis et regard lucide sur la colonisation.

    Publié par Guy Jovelin le 21 septembre 2021

    La colonisation est un mouvement inévitable de l’Histoire. Sa condamnation actuelle est stupide ou hypocrite. Lorsque des peuples mieux organisés, plus puissants sur le plan militaire, plus avancés par leurs moyens logistiques et techniques veulent trouver de nouvelles ressources, de nouveaux débouchés à leurs produits, de nouveaux territoires pour  leur croissance démographique, ou tout simplement affirmer leur force par rapport à leurs rivaux, ils occupent des territoires extérieurs, de simples comptoirs commerciaux parfois, mais aussi d’immenses territoires.

    colonisation,hommage aux harkisAinsi en a-t-il été des Grecs et des Phéniciens, des Romains et des Carthaginois, des Espagnols, des Portugais, des Hollandais, des Anglais, des Français, des Allemands et des Russes jusqu’à ce que le monde soit à la fin du XIXe siècle presque entièrement dominé par les Européens, à l’exception notable des Etats-Unis, une ancienne colonie qui depuis est devenue la première puissance mondiale, en pratiquant souvent une forme de colonisation plus subtile sur les anciennes colonies des autres. La colonisation a des effets qu’on peut juger heureux ou malheureux. Les Français ont été, paraît-il, des Gaulois heureusement colonisés par les Romains. Chaque pays a cultivé un style et des méthodes de colonisation qui lui étaient propres. Les Espagnols ont donné une grande place à la conversion religieuse. Les Portugais on fait largement appel à l’importation d’esclaves. Les Hollandais ont mis l’accent sur le commerce. Les Anglais ont poursuivi quatre objectifs avec succès : le contrôle des mers, la recherche de débouchés, des territoires à peupler  et d’autres à exploiter. Les Français ont connu deux époques : sous la Monarchie, l’intention économique l’emportait, au XIXe siècle ce fut un mélange de vanité issue de la mélancolie napoléonienne, d’exploitation, peu rentable d’ailleurs, et le tout recouvert par le devoir de “civiliser les peuples inférieurs”. Les résultats sont aussi très contrastés. Les Anglais ont peuplé d’immenses territoires qui permettent à leur culture et à leur langue de dominer l’univers. Ils ont quitté leurs autres possessions sans trop de heurts et en gardant la plupart du temps des rapports corrects avec elles dans le cadre du Commonwealth. Ce fut plus difficile pour les Espagnols qui perdirent leur colossal empire dans la guerre mais qui ont laissé après eux d’immenses régions où l’on parle espagnol et où on est catholique. La colonisation avec continuité territoriale est plus solide que celle qui se fait outre-mer. L’Est de la Russie, l’Ouest des Etats-Unis sont des colonies “incontestables”. Curieusement, les invasions sont considérées comme plus légitimes que les colonisations. La Turquie actuelle, ou l’Algérie sont ainsi de vieilles terres grecque ou berbère, colonisées ou plutôt envahies par les Turcs ou les Arabes.

    L’Algérie est le produit des hésitations et des errements de la colonisation française. A la veille de s’écrouler, la monarchie restaurée plante le drapeau blanc fleur-de-lysé sur Alger, pour venger son honneur, mais surtout pour débarrasser la méditerranée occidentale des pirates esclavagistes musulmans qui y ont leur port. La France royale veut y trouver un peu de cette gloire que conserve l’Empire dans la mémoire des Français. En s’enfonçant dans la terre africaine au gré de ses régimes changeants, la France va faire tout et son contraire. Elle va s’abstenir de prosélytisme religieux y compris à l’égard des Kabyles qui avaient pourtant été chrétiens avant l’invasion musulmane. Mais elle va accorder la citoyenneté française aux juifs sans l’étendre aux musulmans, si ce n’est tardivement. Elle va opérer une oeuvre médicale importante qui va permettre à la démographie locale de croître, mais dans le même temps elle va faciliter un peuplement européen en provenance de l’Alsace-Moselle annexée, mais aussi d’Espagne et d’Italie. Elle va réaliser de nombreuses infrastructures qui font de l’Algérie l’un des pays les plus développés du continent. Elle va jusque dans les dernières années de la présence française vouloir le développement économique et social de l’Algérie avec le Plan de Constantine de 1958 à 1963. Avant l’indépendance, 800 000 jeunes musulmans sont scolarisés. Le gaulliste de la première heure, Jacques Soustelle, ethnologue peu coupable de racisme, voulait l’intégration complète des Algériens aux Français. Le général de Gaulle n’y croyait pas et pensait que l’eau et l’huile ne pouvaient que se séparer. C’est ce qui se fit dans le sang avec l’exode des Pieds-Noirs chassés de leur pays, le massacre et la fuite éperdue des musulmans qui avaient fait confiance à la parole de notre pays, ceux qu’on appelle les Harkis. Des dizaines de milliers ont été assassinés dans des conditions horribles. Les autres, avec à leur tête le Bachaga Boualam, qui a été Vice-Président de notre Assemblée Nationale, Français musulmans rapatriés, ont été de vrais réfugiés en France, souvent moins bien accueillis que ceux d’aujourd’hui, lesquels sont surtout des migrants économiques..

    Le 25 Septembre leur est dédié.  J’ai personnellement participé activement à l’élaboration et aux votes des lois de 1994 et de 2005 instaurant une reconnaissance et une réparation à leur égard. La France, dans cette tragédie, a sali son honneur. La cruauté des traitements infligés aux Harkis au mépris des accords d’Evian par le pouvoir algérien est d’une totale abjection. Il faut aujourd’hui que les Français soient lucides sur ce passé et qu’ils voient en cette journée le signe qu’il est possible à des musulmans d’être des Français à condition de le choisir et de le vouloir vraiment, ce qui est loin d’être le cas de tous les immigrés. Les Harkis et leurs descendants ne sont pas des Français de papier. Ils le sont par le sang, le sang versé.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/