Plus de 300 ressortissants irakiens, qui étaient arrivés au Belarus dans l’intention de se rendre plus loin dans les pays de l’UE, sont rentrés chez eux à bord de vols spéciaux organisés par les autorités irakiennes. Cela n’a pas fonctionné pour eux.
Plus de 300 Irakiens se sont rendus de Minsk (Biélorussie) à Bagdad (Irak) sur les vols de décollage organisés par les autorités irakiennes au cours des deux derniers jours. Les avions sont arrivés de Bagdad à Minsk à vide et ont récupéré 80 citoyens irakiens le 9 août et 240 le 10, qui étaient arrivés en Biélorussie plus tôt avec l’intention de poursuivre leur voyage vers les pays de l’Union européenne, mais la tentative a échoué. Par ailleurs, le corps d’un homme mort en tentant de franchir la frontière entre le Belarus et la Lituanie a été transporté en Irak. En raison de l’afflux de réfugiés illégaux du côté du Belarus et de la situation de crise à la frontière, la Lettonie a imposé mercredi 11 août l’état d’urgence dans la zone frontalière.
Comme les migrants l’ont raconté aux journalistes, les gardes-frontières biélorusses ne les ont pas empêchés de franchir la frontière, mais du côté lituanien, les gardes-frontières les ont accueillis avec des chiens, leur ont tiré en l’air et les ont obligés à faire demi-tour.
Depuis le début de l’année 2021, plus de 4 000 immigrants illégaux ont franchi la frontière de la Lituanie en provenance du Belarus. Il s’agit principalement de réfugiés d’Irak, d’Afghanistan, de Syrie et de pays africains. La plupart d’entre eux sont entrés sur le territoire de la Lituanie au cours des deux derniers mois. La situation des migrants illégaux est devenue si grave qu’au début du mois de juillet, les autorités lituaniennes ont annoncé l’introduction du régime de situation d’urgence et l’intention de construire une clôture à la frontière avec le Belarus.
La Lituanie a été suivie par la Lettonie, qui a adopté en juillet une loi restreignant les droits des migrants illégaux à sa frontière avec le Belarus. En raison de la situation complexe, trois districts frontaliers lettons et la ville de Daugavpils sont en état d’urgence depuis le 11 août.
La situation des migrants irréguliers en Lettonie et en Lituanie résulte de l’affaiblissement du contrôle à la frontière avec l’UE par la partie biélorusse. Minsk a agi ainsi après les sanctions imposées par l’UE au Belarus à la suite de l’atterrissage forcé d’un avion Ryanair dans la capitale bélarussienne et de la détention du journaliste et militant politique Roman Protasevich, qui se trouvait à bord. L’UE qualifie ce qui se passe aux frontières du Belarus avec la Lituanie et la Lettonie d'”agression hybride du régime bélarussien“.
DW via fdesouche