GJN1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

russie - Page 22

  • La ministre allemande de la défense a prôné une politique de « frappe préventive nucléaire » à l’égard de la Russie

    Publié par Guy Jovelin le 28 octobre 2021

    Elle a déclaré dans une interview en début de semaine : « Nous devons faire comprendre très clairement à la Russie qu’en fin de compte – et c’est aussi la doctrine de dissuasion – nous sommes prêts à utiliser de tels moyens afin que cela ait un effet dissuasif préalable et que personne n’ait l’idée, par exemple, les zones au-dessus des États baltes ou en mer Noire d’attaquer les partenaires de l’OTAN. »

    « C’est l’idée centrale de l’OTAN, cette alliance, et elle sera adaptée au comportement actuel de la Russie. En particulier, nous constatons des violations de l’espace aérien au-dessus des États baltes, mais aussi des attaques croissantes autour de la mer Noire », a-t-elle ajouté.

    Ces commentaires ont été faits à la suite de la détérioration rapide des relations entre la Russie et l’OTAN ce mois-ci. Après l’expulsion par l’OTAN de huit Russes accusés d’être des espions de la mission diplomatique russe au siège de l’OTAN, le Kremlin a déclaré la semaine dernière qu’il se retirait complètement de la mission diplomatique, rompant ainsi tout contact. Et plus récemment, comme l’a rapporté Reuters, « les ministres de la défense de l’OTAN ont approuvé jeudi un nouveau plan directeur pour se défendre contre toute attaque potentielle de la Russie sur de multiples fronts, réaffirmant l’objectif principal de l’alliance, qui est de dissuader Moscou malgré l’attention croissante portée à la Chine. »

    Les commentaires de la ministre allemande de la défense ont été faits en référence à la rupture des communications avec la Russie et à la mise en œuvre de ce soi-disant plan directeur.

    Alors que les relations se détériorent, malgré la coopération en cours sur d’autres fronts clés – notamment le gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l’Allemagne, qui attend toujours l’approbation finale des régulateurs allemands avant d’envoyer du gaz naturel russe en Europe – le ministère russe de la défense, furieux, a convoqué l’attaché militaire de l’ambassade d’Allemagne à Moscou pour lui demander de justifier les propos de Mme Kramp-Karrenbauer sur les frappes nucléaires.

    Le ministère russe a déclaré dans un communiqué lundi que l’envoyé de Berlin « a été invité à se présenter devant la Direction principale de la coopération militaire ». Le communiqué décrit qu’au cours de la réunion, « l’attention a été attirée sur les remarques faites par la ministre allemande de la Défense Annegret Kramp-Karrenbauer sur la dissuasion nucléaire contre la Russie, et une note diplomatique a été remise ».

    La ministre allemande de la Défense Annegret Kramp-Karrenbauer (à droite), via Anadolu Agency

    Quant aux remarques provocatrices sur les options de dissuasion nucléaire en Allemagne, certains coins du parlement allemand ont également réagi avec colère à ces mots « irresponsables », le chef des sociaux-démocrates Rolf Mützenich se moquant : « C’est un mystère pour moi si le ministre a également pensé aux armes nucléaires encore stockées en Allemagne. »

    Voici ce qu’a dit Mützenich, selon des rapports européens :

    Mützenich est particulièrement connu pour ses opinions pacifistes, ayant écrit sa thèse de doctorat en 1991 sur les régions dénucléarisées et plaidant régulièrement pour exclure le stationnement d’armes nucléaires américaines sur le sol allemand.

    « Je ne sais pas si le ministre a également pensé aux armes nucléaires encore stockées en Allemagne », a déclaré M. Mützenich.

    On sait qu’une vingtaine de bombes nucléaires de différentes tailles attendent sur le sol allemand, dans une base aérienne de Rhénanie-Palatinat, à la suite du partage nucléaire de l’OTAN.

    Ces derniers temps, les responsables allemands et d’autres responsables de l’UE ont exprimé leur profonde frustration d’être trop redevables à la politique étrangère et à l’aventurisme militaire de Washington à l’étranger, notamment après l’échec de la débâcle afghane et l’incapacité de l’OTAN à mener une évacuation sûre et efficace de l’aéroport de Kaboul en août.

    Source

  • Mali : manifestation à Bamako pour exiger l’intervention de la Russie et le départ de la France (MàJ)

    Publié par Guy Jovelin le 22 juin 2021

    21/06/2021

    Au Mali, la tentation russe – Le reportage de Nathanaël Charbonnier :

    Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé le 10 juin la fin de l’opération Barkhane au Sahel sous sa forme actuelle, Moscou veut se poser en alternative à la France dans la région. A Bamako, la capitale malienne, une intervention de la Russie divise. 

    Ils se rassemblent régulièrement, les jeudis, devant l’ambassade russe, à Bamako. Les membres de la plate-forme Intervention Russie militent pour que Moscou s’implique dans les affaires maliennes. Comme à l’époque de la décolonisation, dans les années 60, quand Bamako s’était rapprochée de l’ex-URSS. 

    Soixante ans plus tard, le regard de Sidi Traoré, membre de ce mouvement citoyen, se tourne à nouveau vers l’Est. “Nous voulons que la Russie vienne traiter nos problèmes sécuritaires, explique-t-il. Nous avons vu la coopération militaire russe avec d’autres pays, comme la Syrie, ou plus récemment la Centrafrique. Nous sommes convaincus que des militaires russes feront davantage que la France.”

    Sentiment anti-français

    Des propos qui laissent sceptiques Boubacar Ba. Ce proche de l’imam Dicko, opposant au régime de l’ex-président malien Ibrahim Boubacar Keïta, très en vue lors des manifestations de 2020, rejette l’idée d’une intervention russe. “Nous assistons à une querelle géopolitique au Sahel, analyse-t-il. Le champ d’action classique de la Russie n’est pas le Sahel.”  Selon Boubacar Ba, la tentation russe est alimentée par un sentiment anti-français. “Une partie de l’opinion malienne veut en découdre avec les autorités françaises, et trouve en Moscou une solution alternative. Mais c’est un saut dans l’inconnu.” 

    La présence française au Mali est régulièrement contestée dans les rues. Certains estiment que l’opération Barkhane et son objectif de lutter contre le terrorisme dans la région est un échec. Alors, pourquoi ne pas demander à un autre acteur d’intervenir ? 

    […]

     

    FranceInfo


    27/05/2021

    27 Mai 2021 – Mali

    Une poignée de personnes ont manifesté ce jeudi à Bamako devant l’ambassade de Russie pour exiger l’intervention de Moscou et le départ de la France.

    C’est un nouveau camouflet pour Paris en pleine crise politique au Mali. Jeudi, plusieurs personnes sont rassemblées devant l’ambassade russe à Bamako pour appeler Moscou à intervenir dans la crise politico-institutionnelle au Mali. Ils appellent par ailleurs au départ de la France, puissante coloniale présente dans le pays dans depuis plusieurs années.

    Cette manifestation intervient au lendemain de la libération du président Bah N’daw et du premier ministre Moctar Ouane, deux dirigeants de la transition arrêtés lundi soir et détenus au camp militaire de Kati. Le vice-président Assimi Goita les reproche d’avoir violé la charte de transition en formant un gouvernement sans l’avoir consulté.

    AfriqueActuelle


    En Lien :

  • Le gouvernement russe ordonne à un million de migrants vivant illégalement en Russie de quitter le pays avant le 15 juin

    Publié par Guy Jovelin le 17 avril 2021

    Le gouvernement russe a demandé aux migrants originaires des États post-soviétiques qui vivent illégalement en Russie de quitter le pays avant le 15 juin.

    À la mi-décembre, le président Vladimir Poutine a prolongé le statut de résident des citoyens étrangers vivant en Russie jusqu’au 15 juin 2021, en raison de la pandémie de coronavirus. Cette mesure concernait les migrants originaires des pays de la Communauté des États indépendants (CEI) vivant en Russie sans documents appropriés.

    “Ces personnes seront punies par l’expulsion et la fermeture des frontières” si elles ne partent pas avant la date limite du 15 juin, a déclaré RIA Novosti citant le vice-ministre de l’Intérieur Alexandre Gorovoï.

    Selon les données du ministère de l’intérieur, plus de 332 000 migrants illégaux originaires d’Ouzbékistan résident actuellement en Russie, ainsi que 247 000 originaires du Tadjikistan, 152 000 d’Ukraine, 120 000 d’Azerbaïdjan, 115 000 du Kirghizstan, 61 000 d’Arménie, 56 000 de Moldavie et 49 000 du Kazakhstan.

    (…) The Moscow Times via fdesouche

  • La Russie met l’Occident en garde contre une escalade de la confrontation

    Publié par Guy Jovelin le 06 avril 2021

    leblogalupus

    Alors que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, déclare que la confrontation entre l’Occident et la Russie atteint des niveaux inconnus en temps de paix, certainement pour illustrer cela, la Pologne fait tourner ses bâtiments et avions de guerre autour des derniers kilomètres du gazoduc Nord Stream 2, défendant au prix de son intérêt national l’Atlantisme contre la Russie, contre l’intérêt des pays européens. Jusqu’où nous dirigeants vont-ils faire plonger nos pays ?

    Dans une interview à la télévision russe, Sergueï Lavrov, a parfaitement souligné l’ambiguïté de l’attitude agressive de l’Occident face à la Russie, dont l’intensité est inédite en temps de paix, mais sans pour autant vouloir déboucher sur une confrontation armée, chacun comprenant encore, espérons-le, ce que cela impliquerait.

    « D’un  côté, la confrontation a touché le fond. D’un autre côté, au profond de l’âme reste l’espoir, nous sommes tous des adultes et nous comprenons les risques induits par une escalade des tensions.« 

     

    Selon Lavrov, l’Occident a introduit le terme de « guerre » dans le discours politique à l’égard de la Russie, voulant lui faire porter la responsabilité de la politique agressive, qui se développe à l’international. Ainsi, le paradigme occidental établissent les relations internationales est fondé sur la notion de « guerre hybride », dont la Russie est accusée.Et certainement, pour illustrer l' »attitude « agressive » de la Russie, qui termine de construire, malgré les pressions américaines, le gazoduc Nord Stream 2 (déjà prêt à 95%), la Pologne, instrument de la politique atlantiste dans la région, n’a rien trouvé de mieux que de faire tourner ses avions de guerre et sa flotte militaire et commerciale à très proche distance de la zone de construction, mettant en danger la sécurité des personnes y travaillant.

     
    De son côté, la Pologne nie toute provocation : la marine polonaise ne fait que remplir ses obligations en Mer baltique.
     
     
    Ceci est une parfaite illustration des paroles de Lavrov : l’Occident utilise ses pays soumis pour tenir une attitude d’une agressivité telle, qu’elle met en scène une vision post-moderne de la guerre. Une sorte de théâtre de guerre – mais sans vouloir prendre le risque de la faire. Mais la guerre est-elle à ce point une décision rationnelle, prévisible ?
     
    Comme le déclarait Laurent Fabius en 2015, alors que le tournant anti-russe de la politique globale s’installait suite au rattachement de la Crimée et à l’intervention de la Russie en Syrie, qui a mis un terme à cet étrange « terrorisme modéré » soutenu par la coalition américaine contre Assad :
    « Personne n’est prêt à faire la guerre à la Russie », a dit récemment le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, devant la presse diplomatique à Paris.

    Mais combien d’accidents ou d’erreurs stratégiques n’ont pas déjà été à l’origine de guerres « dont on ne veut pas » ? Et qui finalement, dans l’esprit de certains, sont quand même utiles, peuvent être utiles, pourraient être utiles … et pourquoi pas …  alors pourquoi pas ? D’autant plus que la mémoire vive des conséquences d’un conflit armé s’estompe avec le temps, ces générations blessées s’éteignent, les appétits montent, le nouveau monde bugue, mais la pleutrerie, bien plus que la grandeur d’âme de ces « élites » dirigeantes, nous protège – encore, pendant que la Russie tente de faire revenir ces aventuriers à la raison.

     
     
  • Avec la Russie, place au réalisme !

    Publié par Guy Jovelin le 10 février 2021

    L’Union Européenne comprend la majorité des pays à l’Ouest de la Russie en Europe. Nombre de ces Etats sont également membres de l’OTAN, organisation dirigée prioritairement contre le bloc soviétique et qui demeure hostile à la Russie comme si cette dernière en était la continuation

    réalisme,russieLa volonté de poursuivre l’élargissement vers l’Est de l’UE et de l’OTAN notamment en englobant les anciennes républiques soviétiques telle l’Ukraine est ressentie comme une menace par Moscou, échaudé par la promesse non tenue de ne pas intégrer les républiques baltes. Il y a deux manières d’envisager la tension à nouveau créée autour de l’opposant russe Alexeï Navalny. Soit c’est un épisode du feuilleton relatant la lutte westernienne du bien contre le mal, dont le scénario est typiquement américain, et où la Russie a pris le rôle de l’URSS. Un événement et un personnage central sont montés en épingle pour stigmatiser le caractère injuste et cruel du pouvoir en place, des manifestations sont organisées, et les médias occidentaux dénoncent la répression et l’illégitimité d’un pouvoir qui n’est pas celui d’un Etat de droit, étant entendu que les procureurs, eux, sont sur ce plan irréprochables.

    L’autre lecture des événements est très différente. Elle repose sur trois principes. Le premier consiste à reconnaître l’indépendance des Etats et leur droit à construire leur politique sur leur identité. La Russie est le plus vaste pays de la planète. Elle n’a jamais connu de démocratie de type occidental et est passée presque directement de l’autocratie tsariste au totalitarisme marxiste qu’elle a subi dura plus de 70 ans.  Elle bénéficie aujourd’hui d’un régime qui demeure centré sur un pouvoir personnel, mais qui n’a rien de commun, ni dans le fond, ni dans la forme avec le régime communiste. L’URSS incarnait une idéologie qui avait vocation à s’imposer au monde entier, et dans ce but soutenait de multiples guerres contre les démocraties occidentales faute de pouvoir les attaquer de front en raison du risque nucléaire. La séparation entre la Chine et la Russie a fait apparaître en surface la réalité que l’idéologie dissimulait. Les réalités de la géopolitique sont les Etats-nations voire les Empires. La Russie n’est plus un empire. L’éclatement de celui-ci l’a affaiblie et il suffit de voir le tracé de sa frontière avec la Chine en pleine expansion sur tous les plans pour mesurer une fragilité démographique et économique que sa puissance militaire relative compense partiellement. Elle est aujourd’hui un pays qui paradoxalement incarne le conservatisme avec ses trois piliers, le patriotisme, la dimension religieuse, et l’opposition au progressisme “sociétal”. Il est facile de comprendre que cette identité retrouvée est avant tout une nécessité pour sa survie, puisque l’abandon de ces valeurs est la cause même de notre décadence, alors qu’en raison de sa géographie et de sa population, par exemple une forte minorité musulmane, la Fédération de Russie est exposée à l’implosion. L’acharnement de Washington et particulièrement des démocrates à son encontre repose non sur des principes éthiques, mais sur sa faiblesse même. Il est plus délicat de s’en prendre à la Chine… Le cynisme de la stratégie américaine néglige totalement le fait que la Russie fait partie de notre civilisation, et par exemple défend les chrétiens persécutés au travers de plusieurs de ses interventions en Afrique et évidemment en Syrie.

    L’Occident politique a trahi son appartenance civilisationnelle au profit d’un rapport de forces d’abord économique et ensuite juridique. Il s’agit de bloquer la croissance russe par des sanctions, par des évictions de certains marchés, par exemple en freinant ses exportations énergétiques. Paradoxalement, le droit est utilisé comme une force, en disqualifiant la Russie comme Etat de droit, et en cherchant par ce biais à l’isoler, notamment par rapport à son partenaire géographique évident, le voisin européen. Le Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne (UE), qui se tiendra le lundi 22 février 2021 à Bruxelles, sera dédié aux relations qu’elle doit construire avec la Russie. Le haut représentant européen pour les Affaires étrangères rendra compte des résultats de son voyage à Moscou du 5 février.  Josep Borrell y était allé notamment pour demander la libération de l’opposant Alexeï Navalny. Sergueï Lavrov avait dénoncé publiquement à cette occasion l’«exceptionnalisme» des Occidentaux qui, selon lui, s’arrogent le droit de s’ingérer, comme ils veulent et quand ils veulent, dans les affaires intérieures des autres pays. En guise de leçon, trois diplomates européens avaient été expulsés pour avoir participé à des manifestations. En retour, trois Russes étaient également renvoyés chez eux, par des Européens, Mme Merkel pointant du doigt une Russie étrangère à l’Etat de droit… Mais elle a en revanche maintenu son soutien au gazoduc Nord Stream 2. Berlin s’aligne politiquement sur l’Amérique mais pas au point de lui sacrifier ses intérêts économiques.

    Quant à la France, elle pourrait aujourd’hui saisir l’opportunité de ce trouble diplomatique européen pour se rapprocher de la Russie. A l’époque déjà lointaine où le Figaro célébrait la réussite diplomatique de Macron recevant Poutine à Versailles, le premier avait cru comme ses prédécesseurs tenter de sermonner son invité sur les droits de l’homme, allant même jusqu’à lui parler des LGBT… Quatre ans plus tard, les manifestations des Gilets jaunes durement réprimés, les élections passant plus ou moins à la trappe du covid après un coup d’Etat judiciaire initial, une séparation des pouvoirs anéantie, une Assemblée aussi mal élue que totalement soumise, un état d’urgence qui n’en finit pas, et une restriction des libertés sans précédent, il faut en rabattre de l’exemplarité démocratique de l’Etat de droit : place au réalisme !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/