Publié par Guy Jovelin le 23 mai 2021
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"Quand les Français débarquèrent sur nos côtes, le mot Algérie n’existait pas. Notre histoire commence en 1845 comme celle de la France, en tant que peuple, a commencé avec les Capétiens. 1830, en cette terre d’Afrique du Nord, c’est le chaos, deux millions d’esclaves rançonnés par les pillards ou les féodaux, rongés par la syphilis, le trachome, le choléra, la malaria ; des déserts, des marais pestilentiels, plus rien de ce qui avait été la paix romaine."Bachaga Boualam, Mon pays la France (1963)
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Un mort à 800 milliards de dollars !
Publié par Guy Jovelin le 23 mai 2021
Dans la seule guerre d’Afghanistan, de 2001 à 2017, les États-Unis ont englouti à ce jour plus de 840 milliards de dollars. Joe Biden vient d’annoncer le départ des troupes U.S d’ici le 11 septembre, date du vingtième anniversaire des attaques terroristes contre les Twin Towers. Si l’élimination d’Oussama ben Laden, et évidemment pas son procès, était pour les États-Unis un résultat à obtenir, il reste que ce conflit se solde par un échec total. L’Afghanistan est, en dehors de Kaboul, soumis à la loi d’ethnies, de baronnies et autres groupes armés. Il reste le premier producteur mondial d’opium (plus de 90%), et donc d’héroïne. L’activité est en pleine expansion depuis des décennies, comme si elle était le corollaire de la dégradation de l’ordre public.
Cet échec intégral s’explique aisément. Les USA n’ont pas abandonné la politique de la canonnière depuis le développement de leur stratégie en Europe et au Japon lors de la deuxième guerre mondiale où l’idée consistait à privilégier la saturation des forces de l’ennemi par le bombardement pour économiser l’emploi des troupes au sol.
L’Échec afghan
Les récentes déclarations de Joe Biden à ce propos illustrent en réalité cet échec :
« Je pense que notre présence en Afghanistan doit être centrée sur la raison pour laquelle nous y sommes allés en premier lieu : s’assurer que l’Afghanistan ne serve pas de base pour attaquer à nouveau notre pays. C’est ce que nous avons fait. Nous avons rempli cet objectif » … « Nous tiendrons les talibans responsables de leur engagement à ne permettre à aucun terroriste de menacer les Etats-Unis ou leurs alliés depuis le sol afghan » … « Les Alliés ont décidé que nous commencerons le retrait des forces de la mission “Resolute Support” d’ici le 1er mai. Ce retrait sera ordonné, coordonné et délibéré. Nous prévoyons que le retrait de toutes les forces américaines et de celles de la mission sera terminé en quelques mois ».
Or le seul résultat tangible de très la coûteuse intervention américaine, décidée comme d’habitude en dehors du cadre onusien, c’est la mort d’Oussama ben Laden. Pour le reste, les États-Unis ont purement et simplement dû avaler leur chapeau. L’intervention initiale visait à soumettre les Talibans à cause de leur refus de livrer les responsables d’Al Qaida, la fermeture de ses camps d’entraînement et des inspections américaines. Les USA ont organisé une coalition militaire, via l’OTAN, la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) ou International Security Assistance Force (ISAF), dans laquelle une multitude de pays ont participé en fournissant des troupes. Et la conclusion de l’affaire est réalisée par un accord passé le 29 février 2020 à Doha avec les Talibans dont l’élimination était pourtant l’objectif de cette longue et couteuse guerre. La capitale Kaboul est proche de la chute, de sorte que le président légal, l’universitaire Ashraf Ghani, qui a succédé à Hamid Karzai, n’a même pas été associé à l’accord, retranché qu’il est dans sa capitale. Il n’est plus qu’une marionnette.
Les conflits par procuration
Les États-Unis, quand ils n’interviennent pas directement dans un conflit, font la guerre à l’aide d’alliés auxquels ils fournissent largement armes, conseillers et moyens technologiques. Cela a été le cas au Vietnam, le régime du sud ayant, avant et après l’intervention directe de l’armée américaine, assuré l’essentiel de la résistance aux activités du Viêt Minh puis de l’invasion par la République démocratique du Nord-Vietnam. Israel, sans l’assistance majeure américaine, n’aurait pas les moyens d’assurer sa défense, comme ses invasions au Liban et occupations des territoires. Au Yemen, l’Arabie Saoudite bénéficie d’un armement considérable –auquel la France contribue également– qui lui permet de mener une guerre extrêmement brutale contre la rébellion des Houti. Le très fort déséquilibre des forces n’empêche pas pour autant des attaques sur le territoire saoudien.
Quand les États-Unis interviennent directement dans un conflit, ils ne savent pas tenir compte de la situation locale, aveuglés par leur vision impériale du monde. On sait ainsi que les USA ignoraient tout de l’antagonisme chiite et sunnite en Iraq, comme du rôle majeur de l’armée. L’armée iraqienne fut dissoute purement et simplement, ensuite de quoi la destruction de la colonne vertébrale du pays ne pouvait conduire qu’à son effondrement. La France a commis le même erreur lors de l’intervention en Libye, Mouhammar Kadhafi n’ayant pu asseoir son pouvoir qu’en se servant d’un subtil équilibre entre les différentes influences potentats, en Cyrénaïque, Tripolitaine et Fezzan.
Comprendre le terrain
Lorsqu’un pays agit à l’extérieur des ses frontières en dehors d’un cadre coopératif, il doit d’abord comprendre la situation politique, économique et sociale, sans quoi il gaspillera ses moyens quand il ne compromettra pas ses objectifs.
Les armées allemandes, lors de l’invasion de l’Union Soviétique en juin 1941, en éluderont totalement l’aspect politique au profit de l’unique stratégie militaire. On sais en effet que les premières populations russes ont accueilli les troupes allemandes avec une sorte de soulagement, puisqu’elles pensaient que le joug de la répression communiste allait prendre fin. Mais les instructions d’Hitler étaient claires ; les slaves, considérés comme des sous-hommes, devaient être soumis le plus sévèrement possible. Moyennant quoi le pouvoir soviétique a pu compter sur un réflexe patriotique et par conséquent d’un soutien sans faille de sa population.
En Indochine, sans l’aide financière et militaire de la Chine au Việt Minh, on peut penser que l’évolution eut été différente. Mais l’exacerbation de la confrontation USA versus l’URSS a provoqué un véritable accès de fixation dans la région, de sorte que les efforts de la France pour trouver une solution politique conduisant naturellement à l’inéluctable indépendance se sont révélés vains. Pourtant, au plan militaire, la France gérait la situation avec intelligence, en utilisant à la fois des troupes légères et bien implantées dans les territoires, et l’appui de nombreuses populations ethniquement minoritaire, telles que les Muong.
Les Américains n’ont rien appris, eux qui pourtant dans leurs universités militaires citent en exemple la manière dont la France avait développé avec succès, au Vietnam, mais aussi lors de la bataille d’Alger, des méthodes extrêmement efficaces pour lutter non pas contre une population, mais les seuls éléments armés, en intégrant les réalités du terrain.
Décidément, on ne retient que rarement les leçons de l’Histoire.
Source : 24heuresactu
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Pentecôte Primauté de la grâce.
Publié par Guy Jovelin le 23 mai 2021
Avant la réforme liturgique, on ne parlait pas de dimanches du « temps ordinaire », mais de dimanches « après la Pentecôte ». Cela signifiait qu’après le départ du Seigneur à l’Ascension, commençait le temps de l’Église, sous la conduite de l’Esprit Saint.
Le Christ avait annoncé la venue du Paraclet, et la scène inaugurale, rapportée par les Actes des apôtres, marque le commencement d’une mission qui consiste à porter l’Évangile jusqu’aux extrémités du monde.
C’est donc la présence agissante de l’Esprit qui conduit l’Église, l’anime, la fortifie. Sans doute l’initiative humaine est-elle nécessaire pour coopérer, mais elle est toujours ouverte à la grâce, qui seule permet le progrès spirituel. C’est l’oubli de cette primauté de l’action de l’Esprit qui produit les pires catastrophes. Car hors de la motion qui anime le corps tout entier, il y a risque de repli sur un orgueil qui prend le dessus.
Le vertige de l’autorité propre
C’est malheureusement ce qui s’est produit dans le cadre des communautés nouvelles, dont certains fondateurs ou dirigeants ont oublié ce qui avait été à l’origine de leur essor et se sont laissés aller au vertige de leur autorité propre, en devenant la seule référence, au prix du culte de soi-même, avec ses déviations les plus perverses.
L’événement de la Pentecôte est donc l’occasion privilégiée de revenir au cœur de la Révélation chrétienne, avec ce qui rend celle-ci totalement originale par rapport aux autres traditions religieuses. C’est le Dieu trinitaire qui nous appelle à partager son intimité, en nous faisant percevoir un mystère qui nous dépasse mais nous appelle, ainsi que l’ont compris tous les grands mystiques. Sans doute les chrétiens ordinaires, tous ceux qui participaient autrefois à ce qu’on appelait la religion populaire, ne parviennent-ils pas au même degré de compréhension que les âmes mystiques. Du moins sont-il baignés dans une liturgie et un climat qui les fait vivre des mystères d’en-Haut.
« Saint Esprit, jubilation éternelle »
Mais ce que certains vivent dans la pénombre, d’autres le comprennent d’autant mieux qu’ils se sont voués à la contemplation de la Trinité sainte, qui leur a ouvert le propre abîme de leur vocation. Ainsi sainte Thérèse Bénédicte de la Croix (Édith Stein) pouvait évoquer « le son harmonieux, l’accord unanime des membres et de la Tête, dans lequel chacun au comble de la joie découvre le sens mystérieux de son être et le laisse jaillir en cri de jubilation, rendu libre en participant à ton propre jaillissement : Saint Esprit, jubilation éternelle ! »
On trouverait des accents analogues chez une autre fille du Carmel comme sainte Élisabeth de la Trinité, dont le Catéchisme de l’Église catholique nous recommande de reprendre la prière : « Ô feu consumant, esprit d’amour, survenez en moi, afin qu’il se fasse en mon âme comme une incarnation du Verbe : que je lui sois une humanité de surcroît en laquelle il renouvelle tout son mystère. »
Ce n’est pas par hasard que la mystique suprême du christianisme soit ainsi exprimée aujourd’hui par des voix féminines. Elles nous renvoient à la vocation humaine à laquelle répond la sollicitude d’un Dieu dont l’identité est Amour.
Source : https://www.france-catholique.fr/
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Plougastel-Daoulas (29) : des mineurs prennent à partie un policier municipal. En raison de la restructuration des services, les gendarmes n’arrivent que 2h plus tard.
Publié par Guy Jovelin le 22 mai 2021
À 21 h 30, soit après le couvre-feu, dans la nuit de jeudi à vendredi, le policier municipal de Plougastel-Daoulas est intervenu sur le chantier de l’école Mona Ozouf. Sur place, deux serrures ont été fracturées et une dizaine de mineurs prennent à partie le représentant de l’ordre. Tandis qu’il se dirige vers le toit du bâtiment afin de vérifier qu’aucun jeune n’y a accédé et constater d’éventuel dégât, les jeunes s’en prennent à son véhicule de service, brisant les vitres à l’aide de parpaings.
Les gendarmes sont prévenus mais, en raison de la restructuration des services, la brigade du Conquet (soit à plus de 40 km de Plougastel) n’interviendra qu’à 23 h 30. En attendant, le policier municipal a pu appréhender l’un des jeunes et obtenu l’identité des autres. Tous ont été verbalisés pour non-respect du couvre-feu et défaut de masque, les parents ont été prévenus.
Une plainte a également été déposée pour outrage à agent et dégradation de matériel de police.
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Douai (59). Un chevreau et trois moutons volés et jetés d’un immeuble
Publié par Guy Jovelin le 22 mai 2021
C’est fou comme la cruauté et la bêtise peuvent parfois vous faire faire n’importe quoi. Dans la nuit de mardi à mercredi, vers 1 heure du matin, des animaux ont été volontairement jetés d’un balcon (situé semble-t-il au premier étage) d’un immeuble.
Ces quatre animaux ont été dérobés dans un enclos situé à deux pas du quartier. Les services de police ont été alertés peu de temps après le vol car le chevreau et les moutons avaient été ramenés dans un appartement et y faisaient – on l’imagine – beaucoup de bruit. Craignant de devoir s’expliquer, le ou les auteurs du vol auraient donc décidé de se débarrasser des animaux en les jetant par la fenêtre à l’arrivée de la patrouille.